Les puits de lumière permettent d’éclairer n’importe quelle pièce de vie, voire éventuellement de les réchauffer et de les ventiler. Dans cet article, découvrez tout ce qu’il faut savoir pour en bénéficier. Quelle est la différence entre une fenêtre de toit, un puits de lumière et un conduit de lumière ? Comment choisir le modèle adapté à vos besoins ? Comment réussir l’installation et l’entretien ? Suivez le guide !
Pourquoi installer un puits de lumière ?
Apporter de la lumière
Un puits de lumière permet d’éclairer n’importe quelle pièce : salon, chambre, couloir, bureau, sous-sol, grenier, atelier, garage… Selon ses dimensions, il apporte plus ou moins de lumière. Un atout majeur pour le charme de votre intérieur, mais également pour votre santé mentale. En effet, la lumière naturelle est une arme redoutable contre les états dépressifs !
Par ailleurs : en optant pour un puits de lumière, vous faites des économies sur l’éclairage, qui représente tout de même 10 à 15 % des dépenses énergétiques d’un foyer.
Faire baisser la facture de chauffage
Le puits de lumière permet non seulement d’apporter de la lumière, mais également de la chaleur ! Il est capable de réchauffer une pièce, ce qui peut représenter des économies notables sur la facture de chauffage. De quoi diminuer l’impact écologique de votre logement ! À condition, bien sûr, de choisir un produit étanche et de l’entretenir correctement.
Certains modèles comprennent également un système d’ouverture qui permet de ventiler la pièce. Une solution idéale pour les pièces humides comme la cuisine ou la salle de bains.
Moderniser le logement
Enfin, le puits de lumière est un véritable atout esthétique pour votre intérieur. Il permet d’instaurer une ambiance chaleureuse et reposante grâce à l’apport de lumière. Il apporte également une touche design et originale à votre habitation.
Bien pensé, ce type d’ouverture augmente la valeur de votre bien. Une plus-value terriblement efficace !
Fenêtre de toit, puits de lumière et conduit de lumière : quelle différence ?
La fenêtre de toit
Également appelée velux, la fenêtre de toit est une ouverture zénithale (c’est-à-dire une ouverture de plafond) percée sur un toit en pente.
Certains modèles bénéficient d’un système d’ouverture, généralement accessible grâce à une poignée. Ce type de fenêtre de toit permet non seulement d’éclairer une pièce, mais aussi de la ventiler. Une solution idéale pour les cuisines et les salles de bains qui nécessitent une ventilation supplémentaire.
Le puits de lumière
Également appelée fenêtre de toit fixe ou puits du jour, le puits de lumière est une ouverture zénithale percée sur une toiture plate.
Contrairement à la fenêtre de toit, elle est généralement hors d’atteinte. Par conséquent, elle ne comporte pas de système d’ouverture. Certains modèles récents intègrent néanmoins une ouverture motorisée qui permet de ventiler un peu l’espace, mais leur fonction principale reste l’éclairage.
Le conduit de lumière
Également appelé puits de lumière tubulaire, tunnel de lumière, canon de lumière ou lucarne tubulaire, le conduit de lumière est le système le plus récent sur le marché.
Il s’agit d’un conduit qui, grâce à des matériaux réfléchissants, est capable de diriger la lumière du jour vers une pièce a priori inaccessible.
Comment ça marche ? Le système est constitué des éléments suivants :
- un dôme collecteur de lumière, localisé sur la toiture ;
- un conduit réflecteur, qui permet la transmission de l’éclairage ;
- un diffuseur-éclaireur, qui permet la diffusion de l’éclairage dans une pièce potentiellement éloignée de la zone de collecte ;
- un solin, dispositif d’étanchéité qui épouse la toiture pour éviter les fuites.
Adapté à tous les types de toiture, le conduit de lumière permet de traverser différents niveaux. Il peut ainsi éclairer une pièce borgne, par exemple un sous-sol.
Bon à savoir : le conduit de lumière n’apporte pas de chaleur, ce qui peut être un avantage comme un inconvénient.
Récapitulatif : comment choisir le bon système ?
Voici comment choisir le système le mieux adapté à vos besoins :
- la fenêtre de toit : adaptée aux toits en pente, elle permet d’éclairer et de ventiler n’importe quelle pièce. Elle est particulièrement recommandée dans les pièces humides comme la cuisine ou la salle de bains ;
- le puits de lumière : adapté aux toitures plates, il permet d’éclairer n’importe quelle pièce ;
- le conduit de lumière : adapté à toutes les toitures, il permet d’éclairer une pièce borgne ou dont l’espace est insuffisant. Facile à installer, il s’insère entre les poutres et les joints du plafond. Il ne réchauffe pas la pièce.
Comment choisir une fenêtre de toit ?
La dimension
La dimension du vitrage est à déterminer en fonction de la surface à éclairer et du besoin de lumière. Par exemple, une cuisine ou une salle de bains nécessite une luminosité plus forte qu’une chambre à coucher.
Dans les pièces humides, analysez également vos besoins en ventilation.
Si besoin, n’hésitez pas à juxtaposer plusieurs fenêtres de toit, voire à les associer à des fenêtres verticales.
Le type de vitrage
Le type de vitrage conditionne la qualité de l’isolation thermique et phonique. Pour bénéficier de bonnes performances, misez sur du double vitrage, voire du triple vitrage.
Par ailleurs, privilégiez le verre trempé ou feuilleté pour un plus haut niveau de sécurité.
Le type d’ouverture
Dans le commerce, vous trouverez des velux fixes et des velux ouvrants. Ces derniers peuvent présenter différents types d’ouverture :
- une ouverture coulissante (rare) ;
- une ouverture pivotante : les pivots sont à mi-hauteur du châssis ;
- une ouverture par projection : les pivots sont sur la partie haute, ce qui permet de gagner de la place lors de l’ouverture.
L’ouverture peut être manuelle ou motorisée. Certains modèles se commandent à distance à l’aide d’une télécommande, voire d’un smartphone pour les produits connectés. Enfin, il existe des fenêtres de toit disposant de capteurs qui déclenchent la fermeture en cas de pluie.
Le matériau du cadre
Le cadre de fenêtre peut être constitué de différents matériaux :
- le cadre en bois : il est apprécié pour son aspect chaleureux, son excellente isolation thermique et son faible impact écologique. En revanche, il est plus onéreux et demande un entretien régulier ;
- le cadre en aluminium : il se démarque par sa résistance et sa durabilité optimales, mais aussi par son large éventail de teintes et de finitions. En revanche, il est onéreux et offre une isolation thermique limitée ;
- le cadre en PVC : pas cher et nécessitant peu d’entretien, il est apprécié pour sa bonne isolation thermique et son large choix de design et de coloris. En revanche, il est peu durable et certains modèles peuvent dégager des gaz toxiques en cas d’incendie.
Les caractéristiques techniques
Pour choisir une fenêtre de toit performante, consultez le classement AEV :
- A pour l’étanchéité à l’air, classé de A1 à A4 ;
- E pour l’étanchéité à l’eau, classé de E1B à E7B ;
- V pour l’étanchéité au vent, classé de VA1 à VA4.
(plus le chiffre est élevé, plus le niveau d’étanchéité est élevé)
Vérifiez également la présence du label Acotherm. Délivré par le CSTB, il évalue les performances de la menuiserie et du vitrage.
Enfin, vous pouvez améliorer les performances énergétiques de votre fenêtre de toit grâce à l’installation de stores et de volets roulants.
Comment choisir un puits de lumière ?
Les dimensions
Pour choisir la taille de votre puits de lumière, tenez compte de ces deux facteurs :
- la surface de la pièce à éclairer ;
- le niveau d’éclairage souhaité (élevé pour une cuisine ou un bureau, moyen pour un salon, faible pour une chambre).
La forme
Les puits de lumière se déclinent en de nombreuses formes : carrée, rectangulaire, ronde… Par ailleurs, ils peuvent adopter un profil plat, pyramidal ou en dôme. Ces deux derniers permettent d’éviter les débris et la neige de s’accumuler, limitant l’entretien.
Le type de vitrage
Comme pour la fenêtre de toit, le vitrage d’un puits de lumière est déterminant. En effet, il conditionne son isolation thermique et phonique. Dans certains cas, un double ou triple vitrage sera nécessaire. N’hésitez pas à miser sur du verre trempé ou feuilleté pour prévenir les infractions ou les brisures en cas de grêle.
Bon à savoir : certains modèles disposent d’un vitrage ouvrant qui permet de ventiler la pièce.
Le matériau du cadre
Le cadre d’un puits de lumière peut être constitué de plusieurs matériaux :
- le bois est chaleureux, naturel et écologique. Il offre une excellente isolation thermique. En revanche, il est cher et demande de l’entretien ;
- le PVC est économique, facile d’entretien et versatile. Il offre une bonne isolation thermique. En revanche, il ne dure pas longtemps et peut dégager des vapeurs toxiques en cas de combustion ;
- l’alu est résistant et présente un grand choix de couleurs et de finitions. Il offre une isolation thermique moyenne. En revanche, il est onéreux.
Comment choisir un conduit de lumière ?
La dimension
La quantité de lumière offerte par un conduit dépend en grande partie du diamètre du tube.
Pour vous donner une idée :
- un tube de 250 mm permet d’éclairer une pièce de moins de 10 m2 ;
- un tube de 350 mm permet d’éclairer une pièce de 15 à 20 m2 ;
- un tube de 550 mm permet d’éclairer une pièce de 20 à 25 m2.
La longueur du conduit
La longueur du conduit doit être déterminée en fonction de la distance entre le toit et le plafond de la pièce à éclairer. Il existe des conduits de 40 cm comme des conduits de 9 m !
Conduit rigide ou souple
Dans le commerce, vous trouverez deux types de conduits :
- le conduit rigide : il est conçu pour les pièces éloignées de la toiture. Il offre généralement une meilleure réflexion lumineuse (de l’ordre de 98 %) ;
- le conduit souple : il est conçu pour les pièces proches de la toiture. Son installation est plus simple.
Les matériaux
Le dôme d’un conduit lumineux est le plus souvent en verre. Choisissez un verre trempé pour une résistance accrue.
De son côté, le diffuseur est en acrylique, en polycarbonate ou en PVC. Si l’acrylique laisse passer légèrement plus de lumière, le choix est généralement orienté par le design et le prix.
Le variateur de lumière
Certains modèles disposent d’un variateur de lumière, qui permet d’ajuster la quantité de lumière qui entre dans le tube.
Zoom sur l’installation
Quelle est la réglementation à connaître ?
L’installation d’une fenêtre de toit, d’un puits de lumière ou d’un conduit de lumière doit faire l’objet d’une déclaration préalable de travaux auprès de la mairie.
Une demande de permis de construire peut également être nécessaire dans les cas suivants :
- l’aménagement des combles augmente la surface habitable au-delà de 20 m2 ;
- la commune est couverte par un PLU (plan local d’urbanisme).
Le PLU peut encadrer la taille et le design du puits, ainsi que sa position sur la toiture.
Enfin, consultez les règlements sur les vis-à-vis. Les ouvertures sont réglementées si elles offrent une vue directe ou indirecte sur vos voisins. Dans certains cas, l’installation d’un vitrage à verre dépoli peut être nécessaire. De même pour la mitoyenneté : les ouvertures doivent respecter une distance minimale.
Faut-il confier l’installation à un professionnel ?
L’installation d’une fenêtre de toit, d’un puits de lumière ou d’un conduit de lumière est complexe. Elle nécessite de nombreux outils, ainsi qu’un équipement de sécurité pour les travaux en hauteur (harnais, corde, etc.). Par ailleurs, elle peut exiger la coupe de certaines poutres, ce qui peut fragiliser le toit en cas de mauvaise conception.
Mieux vaut faire appel à un professionnel pour bénéficier d’un résultat durable et étanche. L’intervention d’un artisan qualifié vous permet de gagner du temps.
Vous êtes un bricoleur chevronné et vous souhaitez installer votre puits de lumière vous-même ? Suivez attentivement la notice d’installation du fabricant et prenez garde à travailler en toute sécurité !
Comment trouver un artisan fiable et qualifié ?
L’installation d’un velux, d’un puits de lumière ou d’un conduit de lumière peut être confiée à un artisan menuisier, couvreur ou charpentier. Pour trouver un professionnel de confiance, n’hésitez pas à faire appel à un installateur spécialisé pour la marque choisie.
Attention : seul un artisan qualifié RGE (reconnu garant de l’environnement) vous permettra de toucher les aides financières à la rénovation énergétique.
Zoom sur l’entretien
Pour profiter de votre équipement sur la durée, vous devez soigner son entretien. Consultez attentivement les préconisations du fabricant.
En général, il convient d’entretenir le cadre à l’aide d’un produit adapté. Faites attention : certains matériaux sont sensibles aux produits corrosifs ! Si votre cadre est en bois, vous devez le traiter régulièrement pour qu’il reste résistant aux intempéries.
Si votre fenêtre de toit comporte des filtres à air, nettoyez-les régulièrement. Par ailleurs, retirez les débris végétaux qui peuvent s’accumuler dans les raccords d’étanchéité extérieurs.
Pour l’entretien extérieur, faites attention lors de l’utilisation de l’échelle. Si besoin, faites appel à un professionnel !
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