Il existe aujourd’hui des produits performants qui peuvent améliorer grandement votre confort acoustique. Mais ces produits isolants ne sont pas universels et doivent être choisis en fonction de la nature des bruits gênants et des contraintes architecturales, surtout dans le cadre d’une rénovation. Parfois, pour bien choisir son isolant acoustique, il peut même s’avérer judicieux de faire appel à un acousticien afin d’établir un diagnostic complet de votre bâti. Et bien sûr, avoir quelques notions de l’acoustique et connaître les principaux isolants phoniques est nécessaire avant d’envisager les travaux d’amélioration de votre logement.
Quelques notions d’isolation phonique
On est parfois tenté de croire qu’en assurant l’isolation thermique de son habitat, on garantit aussi son isolation phonique. Mais ce n’est qu’en partie vrai et tous les isolants thermiques n’ont pas forcément un grand impact acoustique.
Se protéger du bruit dans sa maison n’est pas si simple : le son est une onde qui se propage par l’air, alors lorsque l’air peut entrer, le bruit entre également. On parle alors des bruits aériens. Les bruits solidiens sont générés par des sources qui sont en lien avec la structure du bâtiment et font vibrer l’air à l’intérieur : ainsi, même s’il n’y a pas de rentrée d’air, le son peut se propager. Les bruits solidiens sont des bruits d’impact (chute d’objets, claquement de portes, etc) ou bien des vibrations avec une source mécanique, électrique ou hydraulique (équipements sanitaires, chauffage, climatisation).
Comme vous pouvez le constater, pour assurer une bonne isolation acoustique, il faut que votre paroi soit étanche à l’air et suffisamment lourde afin d’atténuer la transmission des ondes (loi de masse). Hélas, on ne peut pas toujours se permettre d’alourdir sa construction et il est alors nécessaire d'utiliser le principe de masse-ressort-masse, c’est-à-dire d'interposer un élément ressort (air ou isolant souple) entre deux masses (mur à isoler et plaque de plâtre, par exemple).
En plus, pour être efficace, l’isolation acoustique doit être traitée de manière globale : il faut faire en sorte de ne pas laisser une partie non isolée et ne pas créer de ponts phoniques.
Notez enfin que les propriétés isolantes de chaque matériau sont exprimées par des indices de performance (en dB) : quand il s’agit des bruits aériens, on utilise l’indice d’affaiblissement acoustique Rw, et pour les bruits d’impact, on prend en compte l’indice d’efficacité aux bruits de choc Delta Lw.
Les différents isolants phoniques et leurs caractéristiques
Il existe 3 grandes catégories d’isolants acoustiques : les isolants minéraux, les isolants naturels et les isolants synthétiques.
Les isolants phoniques minéraux restent parmi les plus populaires grâce à leur bon rapport qualité-prix. La laine de roche est un isolant thermique performant qui réduit aussi bien les bruits d’impact. Grâce à son excellente résistance au feu et sa qualité non-hydrophile, elle s’adapte à de nombreuses configurations. La laine de verre, même de faible épaisseur, absorbe bien les sons aériens et de sol grâce à sa texture poreuse. On l’utilise souvent dans les immeubles pour corriger les bruits du voisinage. Parmi les isolants phoniques minéraux on peut citer également la perlite, l’argile expansée ou le verre cellulaire.
Les isolants phoniques naturels, comme la laine de mouton, la laine de chanvre ou de lin ou encore les plumes de canard, séduisent par leur bilan environnemental favorable, mais peuvent s’avérer chers et ne sont pas particulièrement performants. On retiendra surtout l’ouate de cellulose, issue de recyclage et idéale pour les cloisons et les faux plafonds, ainsi que le liège expansé en plaques, alliant une bonne isolation phonique à une excellente isolation thermique, mais aussi la fibre de bois, parfaite pour l’isolation des sols.
Les isolants phoniques synthétiques sont issus de la pétrochimie. Il s’agit surtout des polystyrènes expansés et extrudés, du polyuréthane et de mousse phénolique. La majorité de ces isolants sont réservés à l’isolation thermique, tandis que leurs performances acoustiques sont plutôt médiocres, à l’exception de la mousse phénolique, vendue sous forme de panneaux et affichant de très bons rapports épaisseur / performances. La mousse de polyuréthane en bombe est également une solution intéressante. Grâce à son format d’aérosol avec diffuseur, elle permet d’accéder au fond des fissures et de les combler parfaitement, ce qui évite les ponts phoniques. La mousse expansive WhiteTeq de Rubson (Henkel), par exemple, est particulièrement adaptée pour l’isolation des portes et des fenêtres, le calfeutrement des ouvertures dans les constructions de toits et le remplissage des cavités, avec un effet d’insonorisation immédiat !
On peut aussi réaliser l’isolation phonique avec les matériaux de structure, avec des parois simples ou doubles. Dans le premier cas, il faut choisir un matériau dense (rappelez-vous, ce qui a été dit sur la loi de masse) : la brique, le béton cellulaire. Dans le deuxième cas, les parois doubles feront office de système masse-ressort-masse. On peut utiliser notamment les plaques de plâtre pour le doublage des murs, en insérant un isolant afin d’augmenter les performances acoustiques. Il existe également des plaques de plâtre améliorées, comme, par exemple, les plaques Placo® Phonique de la marque Placo® Saint-Gobain. Ces plaques de plâtre à haute densité sont conçues pour la construction des cloisons, des plafonds et des doublages sur ossatures métalliques. La structure cristalline de gypse spécifique amortissante leur confère de hautes performances acoustiques : 50% de bruit en moins ! Utilisable en neuf comme en rénovation, c’est aussi une solution simple à installer et gain de place qui vous permet de conserver de précieux mètres carrés.
Voisins bruyants, circulation… les nuisances sonores peuvent très vitre transformer votre vie en cauchemar. Misez sur une isolation phonique adaptée et de qualité pour que votre logement redevienne un havre de paix !
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