Isolation

16/10/2023

Tout savoir sur l’isolation de toiture

Tout savoir sur l’isolation de toiture

Vous le savez peut-être, le toit est la zone de la maison la plus sensible aux déperditions de toiture. Pour améliorer les performances énergétiques de votre logement, il est donc essentiel de penser sérieusement à l’isolation de toiture ! Que vous souhaitiez isoler des combles aménagés ou des combles perdus, retrouvez dans cet article toutes les informations à connaître pour déterminer la technique d’isolation qui convient le mieux à votre projet.

Pourquoi l’isolation de toiture est-elle essentielle ?

Isolation toiture

Pour faire des économies d’énergie

Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), c’est par le toit que 25 à 30 % de la chaleur s’échappe. C’est plus que les murs, qui représentent 20 à 25 % des déperditions thermiques dans la maison, que les fenêtres (10 à 15 %) ou que le plancher (7 à 10 %). Et pour cause : l’air chaud est naturellement plus léger que l’air froid, il monte donc vers le plafond et les combles et s’échappe par la toiture.

Si l’isolation de la toiture est prioritaire, il reste néanmoins recommandé de réaliser les travaux en une ou deux fois pour optimiser les résultats.

Quoi qu’il en soit, l’isolation de toiture vous permettra d’améliorer les performances de votre système de chauffage, qui pourra vous procurer le même confort thermique en consommant moins d’énergie.

Pour améliorer votre confort thermique

L’isolation thermique de la toiture est essentielle pour améliorer le confort thermique de votre logement. En effet, elle permet de limiter les ponts thermiques et les déperditions de chaleur, optimisant l’efficacité de votre système de chauffage. Mais ce n’est pas tout ! En réduisant l’effet de « paroi froide », elle améliore également la sensation de chaleur ressentie au sein de la maison (ou la sensation de fraîcheur en été).

Isolation toiture

Bon à savoir : la ventilation est un autre poste essentiel pour améliorer votre confort thermique. En effet, une mauvaise ventilation entraîne une augmentation du taux d’humidité dans la maison. En plus d’altérer la qualité de l’air ambiant, l’humidité augmente la sensation de froid et provoque une surconsommation d’énergie.

Isolation par l’intérieur ou isolation par l’extérieur : que choisir ?

L’isolation par l’intérieur

Définition

L’isolation thermique par l’intérieur est la plus répandue. Elle consiste à déposer une ou plusieurs couches d’isolation directement dans la structure de la toiture, entre ou sous les chevrons, ou bien sous le plancher des combles. L’isolant peut prendre la forme de panneaux, de rouleaux ou être conditionné en vrac ou en flocons. Une membrane pare-vapeur permet de bloquer l’humidité.

Isolation toiture

Ce type d’isolation est recommandé si vous disposez de combles aménagés ou que vous avez le projet de les aménager (par exemple, si vous souhaitez transformer votre grenier en chambre). Par ailleurs, il se prête parfaitement aux maisons dont la charpente est en bon état.

Avantages et inconvénients

Voici les avantages de l’isolation de toiture par l’intérieur :

  • économique ;
  • simple et rapide à mettre en œuvre.

Et les inconvénients :

  • encombrante, elle diminue la hauteur sous plafond et donc le volume de la pièce ;
  • les travaux nécessitent de vider la pièce, et souvent de refaire les revêtements.

L’isolation par l’extérieur

Définition

Moins répandue, l’isolation thermique par l’extérieur consiste à retirer le revêtement de toit afin de poser l’isolant. Il peut s’agir d’un isolant rigide (technique du sarking) ou de panneaux de toiture porteurs.

Isolation toiture

L’isolation par l’extérieur est une technique coûteuse, mais particulièrement efficace. Elle est utilisée notamment en rénovation, lorsque la couverture et la toiture ont besoin d’être remplacées.

Avantages et inconvénients

Voici les avantages de l’isolation de toiture par l’extérieur :

  • très efficace ;
  • permet de rénover la couverture et la toiture ;
  • conserve la hauteur sous plafond et le charme de la charpente et des poutres apparentes ;
  • les travaux ne nécessitent pas d’évacuer la pièce.

Et les inconvénients :

  • onéreuse (environ trois fois plus que l’isolation par l’intérieur) ;
  • difficile à mettre en œuvre, notamment si elle n’est pas réalisée lors du remplacement de la couverture.

Quelles sont les différentes techniques de pose de l’isolant de toiture ?

Isolation toiture

Les panneaux isolants

Les panneaux isolants conviennent aussi bien à une construction neuve qu’à une rénovation. Généralement utilisés pour l’isolation de planchers avec solives, ils permettent d’atteindre une excellente performance thermique et phonique. Néanmoins, leur pose est assez délicate, notamment dans les angles et les zones difficiles d’accès.

Isolation toiture

Les rouleaux isolants

Les rouleaux isolants se déroulent directement sur le plancher des combles. Faciles à mettre en place, ils sont idéals pour les zones faciles d’accès et peu encombrées. Dans le cadre d’une rénovation, il faudra parfois prévoir deux couches d’isolant.

L’épandage

L’épandage consiste à poser manuellement un isolant en vrac au niveau de la charpente ou du plancher des combles. Très facile à réaliser, il ne nécessite aucun outillage spécifique.

Le soufflage

La technique du soufflage consiste à poser un isolant sous forme de flocons à l’aide d’une machine à souffler. Très pratique et rapide à mettre en œuvre, elle permet d’atteindre facilement les zones difficiles d’accès. Répandue, cette méthode offre un confort thermique optimal.

Isolation toiture

Le sarking

Le sarking est une technique d’isolation par l’extérieur. Elle consiste à installer des panneaux isolants entre les chevrons et la charpente. Elle permet de rénover votre toiture sans dénaturer son aspect esthétique. De plus, elle offre d’excellentes performances thermiques et acoustiques.

Isolation toiture

Comment isoler des combles aménagés et des combles perdus ?

Isoler des combles aménagés

On parle de combles aménagés lorsque ces derniers peuvent servir de lieu de vie : chambre, atelier, bureau, salle de jeu, salle de bains, etc. On peut également mentionner les combles aménageables, destinés à être aménagés dans le futur, par exemple pour accueillir une nouvelle chambre.

Les combles aménagés doivent être chauffés. Par conséquent, la qualité de l’isolation est primordiale ! Dans ce cas de figure, on peut réaliser une isolation par l’intérieur, dite également isolation sous les rampants. Si les combles sont déjà aménagés, on peut également réaliser une isolation par l’extérieur sans impacter les rampants intérieurs des combles.

Bon à savoir : pour être considérés comme « aménageables », les combles doivent respecter des critères spécifiques. La hauteur moyenne libre doit être inférieure à 1 m 80 et la pente du toit doit être inférieure à 30°.

Isoler des combles perdus

Au contraire, les combles perdus ne sont pas aménagés ni aménageables. Cela peut être dû aux dimensions (hauteur ou volume insuffisants), ou simplement à un choix du propriétaire. Néanmoins, elles doivent quand même être isolées pour éviter les déperditions de chaleur et améliorer les performances globales de votre logement.

Pour isoler des combles perdus, on utilise souvent la méthode du soufflage. L’isolant en flocons est soufflé entre les solives. Il est également possible de poser des panneaux ou des rouleaux sur le plancher des combles.

Comment choisir le bon type d’isolant ?

Type d'isolant

Les critères à prendre en compte

Pour choisir le type d’isolant qui convient le mieux à votre projet, vous devez tenir compte des critères suivants :

  • l’épaisseur de l’isolant : plus l’isolant est épais, plus il permet d’atteindre de bonnes performances thermiques et phoniques ;
  • la conductivité thermique (λ) : exprimée en W/m.K, elle exprime la capacité de l’isolant à transférer la chaleur. Elle est généralement comprise entre 0,025 et 0,05 W/m.K. Plus le coefficient est faible, plus l’isolant est performant ;
  • la résistance thermique (R) : exprimée en m2.K/W, elle exprime la capacité de l’isolant à résister aux transferts de chaleur. Dans l’idéal, sa valeur doit être supérieure à 4 m2.K/W. Plus le coefficient est élevé, plus l’isolant est performant ;
  • l’isolation phonique : en plus de l’isolation thermique, certains isolants permettent d’améliorer l’isolation phonique. Vous devez tenir compte de ce critère si vous souhaitez réduire les nuisances sonores au sein de votre logement.

Toutes ces informations sont disponibles sur l’étiquette du produit. N’hésitez pas à demander conseil à un professionnel pour dimensionner votre isolation de toiture.

Les matériaux dédiés à l’isolation de toiture

Laine minérale

Le tableau suivant vous aidera à choisir le matériau isolant le mieux adapté à votre projet :

Matériau isolant Conditionnement Conductivité thermique (λ) Isolation phonique
Laine minérale (laine de verre, laine de roche) Panneaux, rouleaux, vrac 0,030 à 0,044 W/m.K Bonne
Laine végétale (coton, lin, chanvre, etc.) Panneaux, rouleaux, vrac 0,037 à 0,042 W/m.K Bonne
Ouate de cellulose Flocons (soufflage) 0,035 à 0,041 W/m.K Bonne
Liège expansé Panneaux, rouleaux, flocons 0,038 à 0,043 W/m.K Bonne
PUR (polyuréthane), PSE (polystyrène expansé) et XPS (polystyrène extrudé) Mousse, plaque 0,023 à 0,038 W/m.K Moyenne à mauvaise

Pour info, la résistance thermique (R) dépend de la conductivité thermique et de l’épaisseur. Elle peut donc varier pour un même isolant.

La réglementation concernant l’isolation de toiture

Pour les bâtiments neufs

Dans les bâtiments neufs, l’isolation de toiture est régie par la RE2020 (Réglementation environnementale 2020). Afin de réduire l’empreinte carbone des bâtiments, cette dernière impose une performance thermique importante.

Voici les principales règles à respecter :

  • la consommation maximale d’énergie primaire du bâtiment doit être inférieure à 50 kWh/m2 ;
  • les résistances thermiques (R) des parois doivent être inférieures à 10 m2.K/W pour les combles, 5 m2.K/W pour les murs et 4 m2.K/W pour les plancher bas.

Pour les bâtiments existants

La RTE (Réglementation thermique sur l’existant) a évolué avec l’objectif d’éradication des passoires thermiques.

Elle impose des résistances thermiques minimales en cas de rénovation énergétique :

  • R doit être inférieure à 5,2 m2.K/W pour les combles perdus ;
  • R doit être inférieure à des valeurs variant de 4 à 5,2 m2.K/W pour les combles aménagées (en fonction de la zone climatique) ;
  • R doit être inférieure à des valeurs variant de 2,2 à 3,2 m2.K/W pour les façades (en fonction de la zone climatique).

L’intervention d’un professionnel pour l’isolation de toiture

L’isolation de toiture est une opération déterminante pour les performances énergétiques de votre maison. Les travaux sont délicats et nécessitent un outillage spécifique. En particulier lorsqu’ils sont réalisés en hauteur !

L’intervention d’un artisan couvreur vous garantit des travaux réalisés dans les règles de l’art et en toute sécurité. Le professionnel peut également vous conseiller quant à la technique d’isolation et les matériaux à privilégier en fonction de votre projet. Enfin, il vous permet de bénéficier de garanties, comme la garantie décennale qui couvre les éventuelles malfaçons pendant 10 ans.

En faisant appel à un professionnel certifié RGE (reconnu garant de l’environnement), vous pouvez par ailleurs toucher des aides pour financer vos travaux.

Quelles sont les aides financières disponibles pour l’isolation de toiture ?

L’intervention d’un professionnel labellisé RGE vous permet de bénéficier des aides à la rénovation énergétique :

  • MaPrimeRénov’ : destinée à tous les ménages, son montant dépend du niveau de ressource du foyer ;
  • MaPrimeRénov’ Sérénité : destinée aux ménages modestes et très modestes, elle permet de couvrir 35 à 50 % des travaux d’isolation ;
  • les primes énergie ou primes CEE : versées par les fournisseurs d’énergie dans le cadre du dispositif des CEE (certificats d’économie d’énergie), elles prennent la forme d’une prime ou d’un bon d’achat ;
  • l’éco-prêt à taux zéro ou éco-PTZ : il s’agit d’un prêt de 15 000 à 50 000 € sans intérêt et sans avance de trésorerie ;
  • la TVA réduite à 5,5 % ;
  • les aides des collectivités locales : elles permettent de compléter le soutien du Gouvernement. Vous pouvez les retrouver sur le site de l’Anil.

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